Histoire de Rimbach
La commune
Le village
Le village est mentionné pour la première fois dans un document datant de 1291 sous le nom de Rinpach. L’origine du nom du village provient de l’allemand Rinde = bovin d’élevage, et de Bach = rivière.
Il fut une possession du bailliage de Soultz relevant de l’évêque de Strasbourg qui l’inféode aux seigneurs de Jungholtz jusqu’en 1784.Ce village était autrefois composé d’habitations dispersés le long du ruisseau, aux deux extrémités. Le village dépendait de la paroisse de Soultz, il fut ensuite réuni à la paroisse de Rimbachzell et en 1850 forma une paroisse indépendante. En 1755, l’agglomération comptait 16 familles de bûcherons et de charbonniers.
Au XVIIIe siècle, l’économie locale repose essentiellement sur la verrerie et l’exploitation de la forêt. En 1976, on a découvert une galerie de sondage et des traces de prospection sur les flancs de l’Ebeneck qui attestent de l’exploitation de minerais dans le vallon dès le XVIe siècle. Vers 1700, l’abondance du bois permet l’installation d’une verrerie à Dieffenbach et à la Glashütte, deux hameaux voisins sur le ban communal de Soultz. Cette activité s’interrompit dès 1714 avec le départ des verriers pour les terres de l’abbaye de Murbach. Le village s’oriente alors sur la culture et surtout l’élevage et l’exploitation de la forêt.
La modestie des ressources et la dureté des conditions de vie explique en grande partie la stagnation du nombre d’habitants dans cette commune : 287 habitants en 1801 pour un maximum de 400 en 1846.
Rimbach fut éprouvé pendant la première guerre mondiale. Dès le mois de septembre 1914, des combats meurtriers s’engagèrent pour la possession du sommet du Sudel. Les fermes de la Glashütte, du Sudel et du Dieffenbach furent successivement détruites. La population fut évacuée en janvier 1916.
Pendant la seconde guerre mondiale, le village fut réuni avec Rimbach-Zell jusqu’à sa libération en février 1945.
Dans les années d’après-guerre, Rimbach devient rapidement un lieu de villégiature, notamment grâce aux œuvres du Chanoine Oberlé.
Cours d’eau
Le Rimbach
Le Rimbach, affluent de la Lauch, est alimenté dans son cours d’eau supérieur par de nombreuses sources jaillissant sur les pentes du Sudel, Firstacker et Grand Ballon.
La paroissse
L’église de l’Epiphanie
Une chapelle existe dans le village au XVIIIe siècle. Jusqu’en 1784, les habitants relèvent de la paroisse de Soultz, avant de dépendre de Rimbach-Zell. Rimbach devient une paroisse indépendante en 1850. Trop petite, l’ancienne chapelle est démontée pour mettre en place l’église actuelle construite entre 1867 et 1868 à l’époque du curé Charles Herbst et du maire Antoine Fallecker.
L’église fut très endommagée au cours de la Première Guerre mondiale. Elle fut reconstruite en 1928 sous la prêtrise de Thiébaut Eguemann, curé de la paroisse, et le mandat de Emile Florentz, maire de Rimbach. Appelée église de l’épiphanie, celle-ci est ouverte tous les jours. Elle a la particularité de sonner chaque quart d’heure en plus des heures, mais aussi l’angélus.
L’orgue actuel, un Opus 31 de Georges Schwenkedel est particulièrement bien conservé. Pour son histoire, avant cet instrument, le village vit arriver son premier orgue en 1868. Noté en mauvais état en 1892, il fut réparé trois ans après par Joseph Antoine Berger. Il fut détruit en 1916 lors de la destruction de l’église. Entre 1931 et 1936, Georges Schwenkedel construisit l’orgue actuel dans un buffet en chêne de la Maison Rudtmann & Guthmann.
Le Chalet
Les œuvres du Chanoine Oberlé
En 1935, l’Abbé Eguemann, rachète l’auberge du village pour la transformer en foyer catholique « Saint Thibault » puis en colonie de vacances.
En 1937, le bâtiment est cédé au Chanoine Oberlé qui fonde l’association Le Chalet. La colonie de vacances se transforme pour devenir une maison à caractère sanitaire, une maison de repos pour des enfants à la santé fragile.
En 1939, l’association cesse son activité pendant l’occupation et reprend son activité après la seconde guerre mondiale. D’agrandissements en agrandissements, de constructions en constructions, l’association trouve son épanouissement avec l’idéal « La mère et l’Enfant ». En 30 ans seront édifiés « Le Chalet Vert », « Le chalet Rouge » et la Grande Maison familiale de vacances pour accueillir les familles pendant la période estivale.
En 1954, le Chalet se spécialise en préventorium, et accueille des enfants nécessitant une cure sanitaire « au grand air de la montagne ».
Jusqu’en 1971, l’association possède un agrément sanitaire pour 125 enfants. Pour la première fois, quatre enfants du village voisin sont accueillis pour des raisons sociales. L’association acquiert un agrément social en complément de son agrément sanitaire. Ce double agrément, sanitaire et social, perdure jusqu’en 1989. A partir de ce moment-là, l’activité à caractère social s’impose. Les locaux sont progressivement réaménagés.
La Maison d’Enfants est reconnue de mission d’utilité publique par arrêté préfectoral en date du 19 mai 1987.